31 juillet 2012

L'oasis

Hello !
Nous avons quitté Cuzco, en direction d'Ica, un peu avant Lima. Encore 18h et une nuit dans le bus -_- Comme toujours au Pérou, on voyage avec la compagnie "Cruz del sur", plus chère que les bus locaux, mais plus sûre et plus confortable. Il y a même des repas, dans le genre repas d'avion en moins copieux (c'est possible ^^), et manger dans un bus qui descend la cordillère des Andes, c'est pas de la tarte ! En mode "nuit", c'est comme un siège business en avion, les zigzags en continus du bus pendant toute la nuit en plus !



Dans le désert

On arrive donc à Ica, puis direction Huacachina, une oasis au milieu... du Sahara ! Au Pérou on trouve de tout, même des vrais dunes de sable et des palmiers ! Comme ce n'est pas loin de Lima, on croise surtout la jeunesse aisée de la capitale qui vient là pour le week end. On est maintenant à 700m d'altitude et il fait chaud, même la nuit ! : D

Il n'y a pas que du pédalo dans la mare à faire dans le coin, on peut aussi dévaler les dunes en buggy ! Ces jeeps des sables sont des espèces de monstres avec des roues de 2m de diamètre, des moteurs apparents, et bien sûr des conducteurs complètement givrés. Dans la ville, une seule règle : les buggy sont prioritaires sur tout.

Ça décoiffe et ça secoue pas mal, encore mieux que les grands 8 ! Mais ça permet de monter en haut des dunes et voir ce paysage assez improbable.

Et pour la descente, ça se fait en surf en mode beach boys des sables.

Tout ça sur le ventre, dans le plus pur style du pingouin. Franchement, c'est addictif !



Pisco !
Dernière activité dans le coin, la visite des fabriques de Pisco, un alcool fort de raisin qui fait la fierté du pays. Il y a donc des pressoirs, des alambics et des jarres pour faire fermenter le breuvage.

Heureusement que l'alcool est interdit aux mineurs. A la fin de la visite, dégustation. Le pisco au citron, c'est bon, mais il y a des bouteilles qu'il faut mieux éviter ! Pisco fraise et pisco banane, urgl !!

A bientôt !

28 juillet 2012

La vallée sacrée


¡ Hola a todos !
Après la cité perdue des incas, on finit notre tour de la vallée sacrée par une expédition digne des X-Files... l'intriguant site de Moray ! Certains y voient un aérodrome extra-terrestre (après tout, les lignes de Nazca ne sont pas si loin). Mais non, c'était le grand laboratoire agronome des incas : les terrasses circulaires leurs permettaient de reproduire les altitudes du pays et donc tester les cultures (maïs, quinoa, pomme de terre, etc.) avec des micro-climats différents !

Un système de conduits irrigue les terrasses, et des escaliers taillés dans la pierre permettent d'y circuler facilement. On est à nouveau surpris par la grandeur du site et des marches !
Après cette enquête, on quitte Moray dans le coffre d'un taxi collectif (à 10 dans une voiture de ville ^^) qui nous ramène au village de Maras. De là, on part à la recherche des Salines, à 1h de marche via un chemin de terre, dans un paysage sympathique.



Les salines de Maras

Changement de décor, après les cercles, les carrés !! Les incas, qui étaient décidément très forts, ont découvert dans la région une source naturelle d'eau salée (unique au monde). Ils ont creusé des terrasses pour en recueillir le sel, et les habitants des environs utilisent encore la technique ancestrale.

On commence par remplir la terrasse d'eau par un des nombreux canaux, puis le climat fait son travail : on observe tous les stades d'évaporation de l'eau dans les différentes terrasses. Une fois que toute l'eau a disparu, on creuse le fond en faisant des petits tas de sel comme à Uyuni !

Cette différence d'évaporation entre les terrasses donne des tons de couleurs pastel très variés. Et une fois que le soleil couchant s'en mêle, ça offre une palette encore plus lumineuse !



Pisac, Pisac, Pisac
Dernier jour dans la vallée sacrée, direction Pisac, connu pour son marché artisanal et son grand site archéologique. Côté marché, on trouve de tout mais on n'achètera pas grand chose.

On profite d'une chouette terrasse d'un resto sur la Plaza de Armas pour traquer les personnages emblématiques du coin : un représentant de la sécurité routière ("Respectez les passages piétons"), une fillette et son animal domestique, et une touriste très colorée.

Après le déjeuner, on monte au site. Hey, devinez quoi ? A nouveau des cultures en terrasse !

Après une balade entre les zones de cultures, des ruines d'habitations, les bains liturgiques et un tunnel, on arrive au site Intihuatana qui concentre les temples du soleil et de la lune. Comme au Machu Picchu, ce sont les seuls bâtiments ronds du village. Et d'ailleurs, y'a comme une ressemblance... non ?

Les amateurs de vieilles pierres n'hésitent pas à immortaliser leur passage... avant d'entamer la descente vertigineuse vers Pisac !

Et hop, il est temps pour nous de quitter la vallée sacrée !
Bisous à tous !

25 juillet 2012

Machu Pikacchuuuu !!


¡ Hola a todos !
Après notre journée à Ollantaytambo, nous avons pris... le RER! Pas pour aller faire un tour dans la banlieue de Cuzco, mais pour aller à la montagne, direction le village d'Aguas Calientes. Le lendemain matin, réveil à 5h pour aller prendre un bus. Surprise, il y a déja une queue monstreuse. Après 1/2 heure d'attente, puis encore 1/2 heure du bus qui grimpe une route en lacets, on arrive au plus célèbre des ruines incas, le site qui nous a toujours fait rêver, juste pour le lever de soleil...





Machu Picchu, cité cachée dans les montagnes

A notre arrivée, on se pose au spot le plus célèbre du site puis on reste une heure à contempler la lumière matinale descendre petit à petit sur les ruines... Le site est situé sur un petit plateau entouré de pentes abruptes qui plongent dans la vallée 500 mètres plus bas. La ville est bâtie sur le Machu Picchu ou "vieille montagne", et impressionne par sa taille, avec environ 170 bâtiments selon les archéologues, et une bonne dizaine de lamas résidents qui font le jardinage gratos pour le plus grand plaisir des touristes.

Le pic rocheux que l'on voit, là-bas, derrière le site, s'appelle le Wayna Picchu, ou "nouvelle montagne". Il n'y a que 400 heureux élus qui peuvent y monter par jour, et nous en faisons partie ! Et comment dire, c'est plutôt pentu, il faut une bonne heure de grimpette via des escaliers plus ou moins artisanaux pour atteindre le sommet.

De là-haut, vue originale sur les ruines, toutes les terrasses agricoles qui les entourent, et la route d'accès qui se monte en bus. Au loin, les sommets enneigés de la Cordillère des Andes.





Machu Picchu, sanctuaire du soleil

Sur le chemin de la descente, on fait un petit détour de quelques milliers de marches pour aller voir le Temple de la Lune et ses momies très vivantes. Une fois redescendu, le site principal est maintenant en pleine lumière, c'est parfait pour admirer le Temple du Soleil et sa forme arrondie. Les grandes fenêtres indiquent la position du soleil aux deux équinoxes : ils étaient forts les incas !

Le site se divise basiquement en deux parties, le secteur résidentiel (côté nord) et le secteur religieux (côté sud). Dans ce dernier, on trouve le temple des trois fenêtres, qui porte bien son nom... Et le monument le plus sacré du site, l'Intihuatana, un rocher calendrier solaire. Chaque angle du rocher indique un point cardinal, et cela permettait de connaître la période de l'année, par rapport à la position du soleil, et donc les bonnes périodes pour semer, cultiver, arroser, récolter, etc. Cette pierre est bien préservée car le Machu Picchu n'a pas été saccagé par les conquistadors, contrairement à beaucoup d'autres temples incas moins bien cachés.





Machu Picchu, cité habitée et agricole
Pour ne rien louper, on prend le chemin de l'inca, direction la porte du soleil, qui domine le site côté sud-est. Cette porte est dans l'alignement parfait du soleil levant à l'équinoxe d'été (décembre). En prenant un peu de recul sur le site, on traverse des terrasses agricoles, puis la végétation prend le dessus et on réalise à quel point le site est construit au milieu des montagnes et des pics.

On finit par une balade dans le secteur civil et résidentiel. On est toujours étonné par la perfection des murs incas et de leurs pierres parfaitement imbriquées, et on imagine le travail et la technique nécessaires pour construire cette ville dans les montagnes.

Avant de partir, une dernière vue d'ensemble pour la route, avec la lumière de l'après-midi, avant de reprendre le train qui nous ramène à Cuzco.

Bises à tous